L’histoire de la Congrégation des Sœurs de la Charité de Saint-Louis
La fondatrice Marie-Louise-Élisabeth de Lamoignon, est née à Paris le 3 octobre 1763. De son mariage avec Édouard François Mathieu Molé, Comte de Champlatreux, naissent cinq enfants.
L’un sera le fameux ministre, le Comte Mathieu MOLÉ, et trois mourront en bas-âge.
Son mari est guillotiné à la Révolution et elle émigre quelque temps à Bruxelles.
Après le mariage de ses deux enfants, Madame Molé envisage un moment une vie de religieuse contemplative.
L’abbé de Pancemont, curé de sa paroisse de Saint-Sulpice à Paris, lui assure un accompagnement spirituel et l’oriente vers un service de charité.
Après le Concordat – qui permet une réorganisation de la vie religieuse – Monsieur de Pancemont est nommé évêque de Vannes en Bretagne.
Il demande alors à Madame Molé de venir dans la cité vannetaise, pour ouvrir une œuvre de charité au service des fillettes errant sur le port de la Rabine de Vannes.
Le 25 mai 1803 Madame Molé, devenue « Mère Saint-Louis« , fonde à Vannes la Congrégation des Sœurs de la Charité de Saint-Louis pour « l’éducation des petites filles pauvres et abandonnées« .
L’institut est approuvé le 24 avril 1816 par Pierre Ferdinand de Bausset-Roquefort – évêque de Vannes.
Mère Saint-Louis crée trois autres établissements semblables en Bretagne : Auray en 1807, Pléchâtel en 1816 et Saint Gildas de Rhuys en 1824.
Au décès de la fondatrice, le 4 mars 1825, la Congrégation compte une cinquantaine de religieuses désirant vivre selon son esprit et porter aux déshérités l’amour de Dieu qui les habite.
Le pape Grégoire XVI accorde l’approbation finale de l’Institut, le 4 décembre 1840.
L’histoire se poursuit, la Congrégation s’oriente vers l’étranger, tout d’abord l’Angleterre en 1898 à Minehead (Somerset).
Entre 1902-1903, contrainte par des lois antireligieuses refusant aux Congrégations le droit d’Association, les Sœurs ne peuvent plus enseigner en gardant leur identité religieuse. Cependant certaines continuent de le faire dans des « écoles libres« , d’autres partent vers l’Angleterre et le Canada, où elles ouvrent de nouvelles fondations.
En 1906 la Congrégation est menacée de dissolution, elle y échappe grâce au caractère « hospitalier« que lui confèrent ses « orphelinats« .
En 1908, une nouvelle Fondation voit le jour aux U.S.A.
Depuis 1945, les créations de Fondations à l’étranger se succèdent – en Haïti en 1945 – puis à Madagascar en 1956 – au Mali en 1966 – au Sénégal et à la Martinique en 1972 – au Mexique en 2000.
Durant cette période, ont lieu:
- En 1962 – le transfert de la Maison Généralice à ROME.
- Le 28 mai 1967 – le rapprochement de La Congrégation de Notre-Dame de la Compassion à Saint-Denis avec celle des Sœurs de la Charité de Saint-Louis.
- En 1986 – la déclaration de l’héroïcité des vertus de Mère Saint-Louis ainsi que l’ouverture de la Congrégation à des laïcs, en tant que « membres associés ».
- En 1998 – le transfert de la Maison Généralice à Montréal au Canada.
- En 1959, débute le procès diocésain de béatification.
- Pendant 10 ans, Sœur Simone CLOUTIER réalise des recherches qu’elle publie dans une « Positio » ratifiée par le Pape Paul VI en 1977.
- Mère Saint-Louis est déclarée vénérable par le Pape Jean Paul II en 1986.
- En 2011,le Pape Benoit XVI promulgue le décret de béatification.
- La cérémonie de béatification à lieu à Vannes le 27 mai 2012 sur l’esplanade du port, lieu d’origine des premières missions des Sœurs de la Charité Saint-Louis.
C’est la première béatification célébrée en Bretagne.
Pour en savoir plus vous pouvez consulter: